là où la rivière se rétrécit
Québec - Juillet 99
Les mots colorés sont typiquement québecois. Si vous désirez connaître davantage d'expressions du pays, consultez la page concernant mon retour à Montréal.... (zut, j'ai déjà dévoilé la surprise qui vient à la fin dela page - zut zut zut !!!)
Quant aux passages en minuscules, ce sont des extraits significatifs (pour moi) de ce que je lisais à ce moment là.
Dans le train vers Saint-Lazare, une vieille femme s'est assise à une place près de l'allée, elle parlait à un jeune garçon - peut-être son petit-fils - resté debout : "Partir, partir, tu n'es pas bien où tu es ? Pierre qui roule n'amasse pas mousse." Il a les mains dans les poches, il ne répond pas. Puis : "Quand on voyage on voit des gens." La vieille dame rit : "T'en verras des beaux et des laids partout !" Son visage reste jubilant pendant qu'elle regarde devant elle, cessant de parler. Le garçon ne sourit pas et fixe ses chaussures, appuyé à la paroi du train. En face d'eux une belle femme noire lit un roman de la collection Harlequin, Une ombre sur le bonheur. (Annie Erniaux, Journal du dehors)
BRUXELLES
LONDRES
DORVAL
VALLEYFIELD
Valleyfield est en quelque sorte une ville satellite de Montréal, située à environ 1 heure de là, en amont sur le Saint-Laurent (au Québec, on compte plus fréquemment en heures de route - à 100 km/h SVP - plutôt qu'en kilomètres). Il y a quelques industries locales, dont une extrayant et purifiant le zinc; et un barrage hydroélectrique. Pour en savoir plus : http://www.valleyfield.com/
La première chose qui surprend : le plan de la ville (l'équerre semble être l'instrument préféré des architectes canadiens) et l'architecture des maisons (toits plats, balcons, surélévation du rez-de-chaussée et escalier d'accès). Superbes compteurs d'eau (à moins que ce ne soit de courant ?) placés à l'extérieur des maisons. Beaucoup trop de carrefours !
La grande attraction du moment quand je m'y trouvais : les régates de Valleyfield (courses de hors-bord)... soleil, eau, moteurs vrombissants et vitesse...
UPPER CANADA VILLAGE
Une petite excursion à l'occasion de la fête nationale de la Confédération (1er Juillet) vers cet site reconstitué où des interprètes en costume font revivre un village typique du canada des années 1860. On peut y voir la ferme des Ross (avec une variété de cochon qui a été sélectionnée afin de ressembler aux porcins de l'époque), la maison du médecin (avec ses forceps déjà semblables aux nôtres, sa trousse d'amputation, etc.), la maison du pasteur luthérien et de nombreuses autres batisses.
A noter que le Saint-Laurent, qui jouxte le village est traversé en son milieu par la frontière USA-Canada. Et tout au fond, il y a quelques villages et routes qui ont du être inondés suite à la construction d'un barrage.
mes premiers coups de soleil ;) Vive la crême solaire indice de protection 20...
MONTREAL
Alors là, je vous préviens que, contrairement à ce qu'on m'avait dit, il faut réserver à l'avance si on veut dormir sous un toit à Montréal. l'Auberge de jeunesse est full, quelques autres gites bon marché itou, finalement je me tape la résidence des étudiants de l'Université de Montréal (où je dois bientôt me repointer d'ailleurs...) Un peu plus dispendieux (cher), dull (ennuyeux), pas le top pour faire des connaissances, et on a la chance de "profiter" des effets sonores du jeu DOOM auxquels mes voisins de chambre jouent une bonne partie de la nuit, avec les hauts-parleurs poussés à fond.... Cool, cool.
Un outil indispensable pour faire de bonnes réservations... Pour les plus curieux d'entre vous ou pour les gens passionés par l'archéologie, voici une reproduction de mon agenda durant le mois de juillet... bon amusement pour le déchiffrer !
Rem : je signale simplement que si j'ai rendu une zone floue, ce n'est pas parce qu'elle contenait le numéro de téléphone d'une hypothétique blonde (petite amie) mais parce que j'y avais noté mon numéro de carte VISA ! A ce propos : un chum est le pendant masculin de blonde....
Je commence par une bonne promenade, repérant les lieux : le Mont-Royal (une colline au nord du centre) bourré d'écureuils pas trop farouches; les grosses artères : la rue Sainte-Catherine (colonne vertébrale de la ville - très touristique, et se prolongeant à l'est par le quartier gai) et ses rues parallèles : Maisonneuve, René-Levesque, Sherbrooke et perpendiculairement (forcément) à celles-ci : Saint-Laurent et Saint-Denis. Autres points de repères : L'université McGill, le centre Eaton (énorme centre commercial, qui a d'ailleurs quelques problèmes financier - vive les petits indépendants !!!!), le vieux Montréal (rien à voir cependant avec ce qu'on appelle les vieux quartiers dans nos villes européennes), le parc Lafontaine, rendez-vous de nombreux Montréalais en fin de semaine (week-end)
Le métro, très clairement indiqué, rapide et très bon marché et qui offre la possibilité de cartes pour 1 voyage, 1 semaine, 1 mois, etc.
Après avoir vu la ville, qui en elle-même n'a rien de remarquable (juste une ville américaine avec ses buildings et ses maisons sans beaucoup d'âme ni d'histoire, avec le seul avantage qu'on y parle français), je me réfugie à l'ombre (car il faisait très chaud quand j'y étais) des murs de musées :
* Musée des beaux-arts de Montréal : exposition Cosmos - du romantisme à l'Avant-garde : L'art à la conquête de l'Infini (17 juin - 17 Octobre 1999) Une exposition qui montre d'assez beaux tableaux (notamment des Van Gogh, Miró, Klein, une installation très bien conçue d'Ilya Kabakov,) mais qui donne un peu une impression de "fourre-tout" : on commence par des paysages américains, des terres inexplorées (c'est ça l'infini ???) pour passer aux aurores boréales, voyages aux pôles, puis aux astres. En tous cas, le rez-de-chaussée présente des photos remarquables d'étudiants de CEGEP sur le même thème.
* Centre Canadien de l'Architecture : Carlo Scarpa, architecte : composer avec l'histoire (jusqu'au 31 octobre 1999). Un architecte Italien (autodidacte semble-t-il, car j'ai cru comprendre qu'à un moment l'ordre des architectes de son pays voulait lui interdire d'exercer son métier) qui a réalisé quelques constructions (dont un tombeau pour la famille Brion) intégrant de nombreux éléments symboliques. Egalement une exposition de 32 photographes italiens : un hommage à Phyllis Lambert. (jusqu'au 26 septembre 1999)
* Biodôme
de Montréal : Alors là, il faut admettre que les Québecois
ont plus de tact que nous pour rendre leurs expositions interactives
et interessantes. Le biodôme est une superbe reconstitution
de 4 biotopes : la forêt tropicale (paresseux, tamarins,
aras, etc.), la forêt laurentienne (lynx, érable
!!!!, loutres, etc.), le Saint-Laurent marin (morue, saumon,
goberge, flétan, bar rayé, etc.) et le monde polaire (Arctique
et Antarctique : manchots, pingouins, gorfou sauteur, etc.), chacun d'eux
s'étendant sur quelques centaines de mètre carrés, avec
plantes et animaux quasiment en liberté... très
très didactique !
rem : l'Arctique est un océan glacial et Antarctique est un continent
couvert de glace (je dis ça juste au cas où vous seriez un fan
de Trivail Pursuit - arrrrghhhhhhh)
Juste à côté du biodôme se trouve la Tour de Montréal, le Jardin botanique et l'Insectarium, mais je n'en ai visité aucun.... Faut quand même en laisser un peu pour la prochaine fois !
Un autochtone attentif m'apporte par e-mail quelques précisions... > 1. ce que vous avez aperçu en sortant du Biodôme ne se nomme pas la Tour de Montréal. Il s'agit de la tour incliné du stade olympique érigé à l'occasion des Jeux de 1976. Gros éléphant blanc conçu par un architecte français et qui, à l'époque, avait coûté 1 000 000 000 $ CDN. Après près de 25 ans, la toile rétractable qui sert de toit est toujours inutilisable et on devra la changer pour un toit rigide fixe au prix de quelques dizaines de millions de dollars. Les Québécois de toute la province paient encore une taxe pour liquider la dette contractée par un maire mégalomane. |
* Musée d'Art Contemporain de Montréal : Jacques de Tonnancour : l'ordre intime des choses. On y découvre ce peintre né à Montréal en 1917 et son parcours, son lien très étroit avec les paysages québecois et la nature. superbes paysages laurentiens tendant à l'abstraction, hyéroglyphes entomologiques, le manifeste Prisme d'yeux (1948), recherche de techniques personelles...
Toujours dans ce même musée : Déclics. Art et société. Le Québec des années 60 et 70. Une exposition retraçant l'évolution des artistes québecois durant ces années, leur changement de rôle (anthropologie, politique, social, contestataire, etc.). Quelques oeuvres intéressantes, notamment celles en prise directe avec l'émergence du féminisme (je pense à la chambre nuptiale, représentant le rôle de la femme et les interactions au sein du couple à la manière de tableaux quasi-religieux et mystiques), ainsi qu'une série de photos sur la vie en prison ou à la campagne.
* Musée McCord. objets des Premières Nations. Le perlage dans la vie des Iroquois. Le perlage (enfiler des perles sur un fil, créer des objets à partir de cela) joue un rôle très important de communication dans le monde iroquois, d'ailleurs, tous les actes officiels étaient l'occasion de s'échanger ou d'offrir des objets perlés (ceintures par exemple) et aujourd'hui encore, cette tradition se perpétue. On peut également voir des objets modernes (baskets, blousons) personnalisés avec des perles ! Ces objets sont bien sûr aussi devenus un moyen de subsistance pour certains amérindiens
Lues d'un astre lointain, les lettres majuscules de notre existence terrestre pourraient conduire à conclure que la terre est l'étoile ascétique par excellence, un coin habité par des créatures mécontentes, hautaines et répugnantes, atteintes d'un incurable et profond dégoût d'elles-mêmes, de la terre et de toute vie, et qui s'acharnent à se faire souffrir pour le plaisir de faire souffrir : - probablement leur seul plaisir. (Nietzsche, La généalogie de la morale)
Mon occupation en soirée : les concerts du 20ème Festival de Jazz de Montréal
* Carl Craig et le Innerzone Orchestra : l'ami Carl annonçait un mélange révolutionnaire de Jazz et de techno, la musique de l'an 2000.... grosse grosse déception ! aucune interactions entre les percussionistes traditionnels invités, aucune subtilité dans les programmation des rythmes techno (4/4), lourdeur du batteur qui se paie des solos interminables, le MC jamaïquain et les borborigmes de Carl Craig lui même n'arrange pas la chose (toujours le même message mystique : make some noise, Montréal, etc., blah blah interminable). Bref, si vous recherchez une vraie fusion de musique ethnique et électronique, je vous recommande plutôt de fouiller dans l'immense discographie de Muslimgauze (aka Bryn Jones, récemment décédé, R.I.P.).
* Caetano Veloso : digne représentant de la vague Tropicalia, musique aux racines brésilienne, Caetano Veloso dirige la performance de son groupe de main de maître, avec une précision de joaillier : changement abrupts de rythmes, alternance de morceaux dynamiques et d'unplugged... très très bien ! dommage que je n'en comprenne pas un traître mot. Durant un petit speech, il cite Stockhausen, Nono, Ligeti, Arto Lindsay.... une preuve de qualité ! Recommandé d'ailleurs par The Wire
* Abdullah Ibrahim et I Musici de Montréal : sans doute le moment fort du festival, en ce qui me concerne du moins. Après une première partie accompagné uniquement par son bassiste et son batteur, Abdullah Ibrahim invite l'ensemble I Musici de Montréal à le rejoindre sur scène pour jouer des morceaux de son dernier opus en date : "African Suite". C'est très très beau, avec des intonations africaines (on s'en serait douté, merci) assez mélancoliques. Sans doute un disque à creuser dans les mois qui viennent.
* The Herbaliser avec 4 Hero very mercenary et très funky !
* T.S.Monk Un set très dynamique avec T.S.Monk derrière les futs et (beaucoup) devant le micro, un prof d'unif à la basse, et une guest-vocalist pour quelques morceaux... Un concert très correc' ;-)
* Luke Vibert : coup de bol ! Alors que cette soirée était sold-out dans tous les points de vente, je me présente à l'entrée et un des sorteurs demande s'il y a des gens sans ticket : 6 places sont encore en vente ! Ni une ni deux, je rentre... C'était pas mal du tout !!! Luke Vibert (aka Plug, aka Wagon Christ) ici présent en tant que DJ fait un set plus que remarquable, alternant morceaux plutôt funky et drum'n'bass (dont un morceau excellent d'Optical... wow) Pendant ce temps, deux artistes graffitent les murs (www.hvw8.com) et un dealer fait son petit commerce sur une des tables - une discretion rarement vue chez nous ! (ironie) A 3 heures : extinction des feux...
et oui... Cartman est canadien ! D'ailleurs, à Montréal, fin juin, venait de sortir le film de South Park, bigger, longer & uncut, qui recevait d'assez bonnes critiques dans les quelques gazettes que j'ai eu l'occasion de lire !!! A Montréal, gros merchandising bien sûr, avec T-shirts et gadgets en tous genres concernant la série. Oh my god ! They killed Kenny !
BERTHIERVILLE
TROIS-RIVIERES
QUEBEC
Après quelques heures de route et quelques kilomètres d'asphaltes avalés assis confortablement dans un des bus de la compagnie Orléans Express , me voici à Québec. Carrément différent de Montréal, Québec présente plus de similarités avec nos bonnes vieilles villes européennes.
A propos de moyen de transport, je vous recommande si vous comptez aller au Québec, de louer un char (voiture), c'est nettement plus souple quant à vos destinations, et vous pouvez visiter les coins moins touristiques du Québec (pour ça faut quand même être deux, si on veut pas trop casquer point de vue $$$ ). Un bicycle à gazoline (moto) ça peut être pas mal aussi, à condition de pas trop peser sur le gaz, sinon : barda, c'est l'embardée ! (les Belges comprendront)
La tourtière et la tarte au sucre, 2 spécialités Québecoises finissent de me réconcilier avec le pays... On peut pas en dire autant des frites à la québecoises (mais, ok, ok, chacun les fait à sa façon, je critique pas). Quant à la poutine, (frites + crottes de fromage + sauce brune) je m'y prépare mentalement durant quelques mois avant d'essayer.En fait, ce n'est pas un pur hasard, j'arrive en plein Festival d'été de Québec :
Là ou l'on veut avoir des esclaves, il faut le plus de musique possible. (Tolstoï, cité par Pascal Quignard, La haine de la musique)
voici les quelques groupes auxquels j'ai prêté l'oreille :
* Värttinä : quatre pétulantes chanteuses de la Carélie à l'avant-scène, appuyées par six musiciens qui créent un mur du son avec leurs violon, accordéon, kantele (une cithare, l'instrument national), bouzouki, guitares, banjo, instruments à vent, contrebasse et percussions parfois démentes, presque technoïdes. Leur septièreme album, Vihma, est d'une modernité absolue. Des chansons à répondre sur l'amour, le sexe et l'érotisme provenant de la tradition carélienne et finno-ougrienne. Des harmonies et des arrangements frénétiques.
* Dubmatique : un groupe de rap local. Vous vous souvenez de la parodie des Inconnus sur les rapeurs ? ... de la faute de la société !!! ben c'était encore pire. J'ai maintenant ma théorie de l'évolution biphasique des groupes de rap : durant la première phase, on se plaint de l'indifférence des gens, labels, auditeurs et des structures qui ne veulent pas accueillir les groupes. Puis quand le succès vient, on raconte comme la première phase a été dure. Souviens-toi, DJ Camuche, comme on a ramé, blah blah blah.... (Rem : camuche n'est pas un mot québecois, mais bien tournaisien, c'était juste un exemple). Assez niaiseux en somme, à moins que ce ne soit moi qui le soit. (On m'a d'ailleurs tout récemment appris qu'ils étaient surnommés DUMBmatique...)
* O Vertigo et l'Ensemble de la SMCQ - La vie qui bat. C'est la rencontre de la chorégraphe Ginette Laurin avec la partition fascinante de Drumming (1971), une longue pièce de Steve Reich. Tout commence par des mouvement très simples, une danseuse rentre sur scène et se déplace lentement. Puis un musicen entre en scène, puis deux, puis d'autres et peu à peu la musique se construit, tout d'abord avec des percussions assez fortes, construisant des patterns toujours changeant malgré la répétition, hypnotisants. Par après d'autres danseurs rejoignent le premier et côte à côte danse et musique évoluent... On passe alors au xylophone.... très très beau...
* Rinôçérôse : je vous l'avoue franchement : j'allais à ce concert avec des pieds de plomb. Encore un groupe merdique français qui va être bien lourd... Et je me suis bien trompé !!! En effet, loin d'être une fusion rock/techno indigeste, tout semblait miraculeusement bien se fondre en un tout agréable... Je ne sais pas ce que ça donne en CD, mais le live n'était pas trop mal.
* Front 242 : cocorico ! Les seuls belges que j'aie rencontré durant mon séjour là-bas ! Des versions très différentes de ce qu'on peut entendre sur leurs CDs... Parfois agréable (dansant disons), parfois massacre à la tronçonneuse (notamment No Shuffle)...
* Orchestre symphonique de Québec : Le songe d'une nuit d'été, de William Shakespeare, dirigé par Yoav Talmi, interprété par Lyne Fortin (soprano), Sonia Racine (mezzo-soprano) et les comédiens du Théâtre du Trident. Ouverture et musique de scène composée par Mendelssohn (dont la marche nuptiale si bien connnue de tous)
* Djeli Moussa
Diawara (Guinée) et Bob "The
running man" Brozman (Etats-Unis) - pub Saint Alexandre
Demi-frère de Mory Kanté et cousin de Kanté Manfila, ex-membre
du Rail Band de Bamako, Djeli descend d'une longue lignée - plusieurs
siècles ! - de griots. Son plus récent disque s'intitule FlamenKora.
Djeli Moussa Diawara et sa kora, vingt et une cordes qui tracent des arabesques
au service de la mélodie. En compagnie de Bob
Brozman et de ses nombreuses guitares steel, les sons se répondent et
construisent de superbes morceaux ethno-blues (!)... Une soirée
très agréable ! (ajoutez à cela le fait que le pub St-Alexandre
offre plus de 60 types de bières -belges- !!!)
Depuis ce que les
historiens appellent la "Seconde Guerre mondiale", depuis les camps
d'extermination du IIIe Reich, nous sommes entrés dans un temps où
les séquences mélodiques exaspèrent.
Sur la totalité de l'espace de la terre, et pour la première fois
depuis que furent inventés les premiers instruments, l'usage de la musique
est devenu à la fois prégnant et répugnant. Amplifiée
d'une façon soudain infinie par l'invention de l'électricité
et la multiplication de sa technologie, elle est devenue incessante, agressant
de nuit comme de jour, dans les rues marchandes des centres-villes, dans les
galeries, dans les passages, dans les grands magasins, dans les librairies,
dans les dédicules dans banques étrangères, où l'on
retire de l'argent, même dans les piscines, même sur le bord des
plages, dans les appartements privés, dans les restaurants, dans les
taxis, dans le métro, dans les aéroports.
Même dans les avions au moment du décollage et de l'atterrissage.
(Pascal Quignard, La haine de la musique)
Et bien sûr les quelques musées qu'on peut trouver à Québec :
* Musée de l'Amérique Française
Ludovica, histoires de Québec : une très belle exposition, à laquelle on peut apposer un adjectif rarement utilisé dans ces circonstances : poétique. Vous pouvez en effet y sentir "les soupirs", "derniers souffles", "chaleur du coeur" de diverses personnes, ainsi que "les larmes", "la terre" de divers personnes ou endroits... Quant à l'histoire, elle vous est raconté via des écouteurs par les principaux acteurs, en face de vitrines contenant quelques objets (une cape, une botte, etc.) On y parle également des écarlatines de la mort (Scarlet blankets of death), qui sont ces couvertures que les colons échangeaient avec les indiens, sans se douter qu'elles contenaient de nombreux virus qui leurs étaient fatals.
Amérique Française : une autre exposition, dédiée à tous les francophones à travers le continent nord-américain. Il n'y a en effet pas que les Québecois !!! On trouve les Acadiens, quelques foyers de résistance en Louisiane, et quelques autres communautés...
* Musée de la civilisation (aussi sur le web : www.mcq.org)
Nous, les premières nations : une autre expo sur les amérindiens et Inuit, avec de nombreux objets de la vie quotidienne (dont ces fameux berceaux qu'on porte sur le dos et qui prédisposent les enfants à la luxation de hanche, mais ceci est une autre histoire).
Déclics. Art et société. Le Québec des années 60 et 70 : seconde partie de l'exposition. (la première se trouvait à Montréal)
* Musée du Québec.
exposition rétrospective de l'oeuvre de Jean Dallaire.
Tiens, c'est cool, je viens de recevoir une carte postale du Québec, et le timbre était une reproduction d'une oeuvre de Dallaire... :
Le renouveau de l'art religieux au Québec 1930-1965.
La collection Borduas du Musée d'Art Contemporain de Montréal.
On eût dit que tant que la duperie avait été paisible et monotone, nous nous étions tous laissé tromper, l'encourageant même à notre insu, ou peut-être par lâcheté, car tout le monde est lâche et a une préférence naturelle pour la trahison à cause de son apparente douceur. Mais maintenant, nous avions tous l'air, par une sorte d'accord télépathique de crainte avouée, de rejeter toute l'affaire comme on rejette les couvertures d'un lit, et, assis tout droits dans notre nudité, nous nous regardions les uns les autres en disnt : "Maintenant, voici la vérité. [...]". (Faulkner, Tandis que j'agonise)
Ballade photographique à travers Québec
* Les plaines d'Abraham (c'est l'fun)
* La promenade des Gouverneurs et vue sur le Chateau Frontenac
* Urbanisme (et une pointe d'ironie)
* Expédition au lac Jacques Cartier (avec notre ami japonais qui prend un bain involontaire)
SAINTE-FOY
LATERRIERE
(réserve des Laurentides)
CHICOUTIMI
Dès mon arrivée, une belle ballade le long du Saguenay, ainsi qu'au dessus du Sagueny, grâce au pont pour piétons (et patins à roues alignées, qui pullulent)
* la Pulperie de Chicoutimi : en 1896, une équipe de visionnaires fonde la Compagnie de pulpe (pâte à papier) de Chicoutimi. Le succès ne tarde pas à venir, et dès 1990, la Compagnie remporte une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris pour la qualité de sa pâte à papier. Les commandes s'accumulent. Des milliers de travailleurs trouvent de l'emploi dans les chantiers et à l'usine. Chicoutimi est mondialement connue comme "la ville de la Pulpe". Dès le début de l'aventure, les propriétaires confient la direction de leur usine à Julien-Edouard-Alfred Dubuc, qui devient bientôt "le roi de la pulpe". Dans le tourbillon provoqué par ce développement industriel sans précédent, l'abbé Eugène Lapointe se préoccupe du sort des travailleurs. Il fonde, en 1907, le premier syndicat catholique en Amérique du Nord. Remarquons cependant que le directeur Dubuc était alors membre d'honneur du syndicat !!! Il faudra quelque temps pour lui faire comprendre que sa plance n'est peut-être pas là ! L'exposition et les commentaires du guide révèlent à quel point le pouvoir religieux peut s'allier au patronnat pour calmer les ardeurs revendicatrices des ouvriers : lors d'une manifestation, l'abbé menace les ouvriers manifestants de ne pouvoir assister à la messe du dimanche suivant : le lendemain, le travail reprenait ! On peut durant la visite voir les différents bâtiments, le bâtiment 1903, le bâtiment 1921. Le bâtiment 1912 est malheureusement interdit à la visite depuis les terribles inondations du Saguenay en 1996, qui ont bien endommagé ce qui était devenu le théâtre d'été de la ville de Chicoutimi. On peut voir en parcourant la ville cette amusante petite maison blanche, qui a "miraculeusement" résisté aux inondations. Le miracle s'explique lorsque l'on sait que son propriétaire a travaillé à la construction de barrages et avait réalisé une particulièrement puissante fondation pour sa maison.
* La maison Arthur-Villeneuve est une autre maison célèbre localement. Il s'agit en fait de la propre maison du peintre Arthur Villeneuve, celui-ci l'ayant recouverte de haut en bas de fresques dans le style Art Brut, dès 1957, et représentant des scènes locales, la ville de Chicoutimi, les environs, mais aussi les spoutniks, la Place Saint-Pierre, le pape, et d'autres scènes plus mystiques "la continuance", qui font références à des croyances indiennes héritées de sa grand-mère. La maison a récemment été déplacée sur une sorte de char à chenilles avec des stabilisateurs, vers l'intérieur du bâtiment 1921 de la pulperie de Chicoutimi.
On peut également observer dans les bâtiment de la pulperie une étonnante cassette vidéo retraçant la tragédie du Saguenay, en 1996. Dans les années à venir, un musée concernant cette pluvieuse manifestation (250mm en 1 jours si je me souviens bien) sera mis sur pied.
Une anecdote à propos de l'industrie du papier : lorsque trop de troncs flottent sur la rivière et que des barrages inextricables de troncs se forment, il faut aller dégager tout cela. Comment ? Avec beaucoup de tact et de délicatesse : on envoie quelqu'un bourrer le tout d'explosifs. Petit problème : on ne sait pas bien régler la détonation et il n'est pas rare que le gars y perde la vie. Pour éviter de laisser des enfants et des femmes sans source de revenus, on tirait tout simplement un "volontaire" à la courte paille, parmi les jeunes hommes encore célibataires ! Une oeuvre de Guy Blackburn, dénommée le cordeur renversé rend hommage à ces hommes.
Je connus vite que ces différences de climat dont on fait tant de cas sont peu de choses au prix du fait que l'homme a partout deux pieds et deux mains, un membre viril, un ventre, une bouche et deux yeux. (Marguerite Yourcenar, L'Oeuvre au noir)
TADOUSSAC
Arriver à l'auberge de jeunesse de Tadoussac c'est faire un bon dans le passé, aux environs de 1969... Summer of love... pas de clé aux portes, feu de camp et musique le soir, dortoirs mixtes, tabac comique, etc.
Tadoussac est LE lieu d'observation des baleines, orques, bélugas et autres bestioles aquatiques ne se rangeant pas sous le nom "poisson"... C'est très beau, inoubliable, mais aussi très cher ! Alors, pour ceux ayant le mal de mer, ou fauchés (à ce propos, j'ai ingurgité 2kg de spaghettis durant mon séjour - au total, pas en un repas ! - ), on peut se rabattre sur les musées du coin :
* Centre d'Interprétation des Mammifères Marins : cette batisse heberge une association se préoccupant de la sauvegarde des bélugas, qui sont actuellement en voie d'extinction. Leur graisse accumule en effet les toxiques PCB du Saint-Laurent, et les transmet à leur progéniture via leur lait (et oui, ca allaite un mammifère marin). Les bélugas sont tellement pollués que quand ils meurent, on les classe parmi les déchets industriels !!!
* Musée Maritime : un agréable petit musée sans grandes prétention, mais à l'accueil très chaleureux ! On vous y racontera (de foi de témoin oculaire) l'incendie du SS Jenesaisplusquoi qui a accosté à Tadoussac en 1959 (?), ainsi que divers détails sur la vie de Tadoussace et de ses embarcations (servant surtout à transporter du bois). Egalement une très belle vidéo amateur qui n'a rien de maritime, mais esquisse la vie dans les campagnes québecoises des années '50 à '60 (les processions notamment)
Pierre-Henri de La Ney du Vair, qui a vécu le sinistre, a découvert mon site, et m'a précisé que le navire en question était le SS Québec. Suite à un échange de qqes mails, il a également rédigé un témoignage de cette catastrophe. |
* Station piscicole de Tadoussac : en ressortant, vous saurez tout de la vie du saumon, de l'alevin à votre assiette. On peut voir la bête de près, c'est impressionant !!! Saviez-vous que le pêcheur doit en fait essoufler, quasi asphyxier le poisson lorsqu'il lutte avec lui ? Et moi qui croyait qu'en fait il essayait désespérement de le ramener à lui - crétin que je suis ! -
* Poste de traite Chauvin : une cabane reconstituée/restaurée avec divers ustenstiles de trappeur ou de chasseur de castor.
Parlons-en de ces castors ! Saviez-vous qu'ils étaient interdits de consommation par l'Eglise Catholique durant le Moyen-Age ? en effet : "Parmi les volatiles, on doit absolument s'abstenir, dans une nourriture chrétienne, des choucas, des corneilles et des cigognes. De même, on doit encore davantage éviter les castors, les lièvres et les chevaux sauvages." (Lettre du Pape Zacharie à Saint Boniface, an 751). Pourquoi ? Tout simplement parce que le castor est un animal amphibie, mi-terrestre, mi-aquatique, et donc "contre nature" !!! Si vous voulez connaître la raison de l'interdiction pour les autres bestioles, mailez-moi ! C'est très amusant à savoir.
* La petite chapelle 1747-1750 une des plus anciennes d'Amérique du Nord !
SAINT-SIMEON
LA MALBAIE
BAIE SAINT-PAUL
QUEBEC
CAP-DE-LA-MADELEINE
TROIS-RIVIERES
* Musée des arts et traditions populaires du Québec
Séguin - Histoire d'une passion... les textiles, une exposition dédiée à l'un des pionnier de l'ethnologie québécoise
Les enfants du vent : une exposition de dessins d'enfant des 4 coins du mondes, sur des thèmes tels que "De quoi ai-je peur ?" "Qu'est-ce qui me fait plaisir ?"... Très belle et plus profonde que l'oeuvre de certains artistes des musées aseptisés (vous ne trouvez pas que visiter des musées devient de plus en plus triste ?) Assez impressionant de voir ces enfant dessiner des scènes de violence conjugales, ou qui parlent de leur travail harassant.
A chacun son toit - 12000 générations : une expo sur les migrations humaines, de l'Afrique de l'Est, via l'Europe, l'Asie, le Détroit de Béring, pour culminer dans l'installation de la race humaine au Québec (ah ah ah).
Chez nous : une expo sur divers objets de la vie quotidienne au Québec durant ces 100 dernières années - vieux frigos, machines à laver, télévision, divertissements, etc... Assez cool en fait ;-)
Les légendes du Coeur-du-Québec - Le pays légendaire : Toute une série de tableaux d'un artiste local décrivant des légendes Québecoises, qui ont des origines multiples : une partie Européenne, une autre Amérindienne, souvent liée à la religion catholique... C'est très amusant ! On y apprend l'histoire du beuglard (un orignal qui brâme en vous suivant, d'abord au loin, puis de plus en plus près), de l'homme-sans-tête, des trésors cachés, de la mariée et des 3 invités en noir, etc... Je me suis délecté !
*
L'Ancienne prison de Trois-Rivières, construite
en 1882 et fermée en 1986. L'étonnante couleur
des murs intérieurs (jaune caca d'oie) s'explique par le fait que pour
repeindre la prison, on achetait tous les rebuts de peinture, qu'on mélangeait
le tout allègrement et qu'on peignait avec le résultat ainsi obtenu.
Le système D en quelque sorte !
* Musée des estampes ??? qui présente une superbe collection d'estampes contemporaines dans le cadre d'une biennale. Quelques oeuvres très interpellantes et très engagées...
SHAWINIGAN
GRAND-MERE
RIVIERE-AUX-RATS
LA TUQUE
Patrie de Félix Leclerc , la Tuque semble être le rendez-vous des amateurs de camping, expédition à pied, vélo ou quad du Québec... (sans oublier le Festival de Pétanque - alors, je tire ou je pointe ?)
Tiens, tant qu'on parle de chanson française made in Quebec, voici pour votre culture : de droite à gauche : Robert Charlebois (celui des micro-brasseries), Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Yvon Deschamps et Claude Léveillé.
En fait, je me suis surtout bien reposé à La Tuque : quelques ballades à pied, vers la centrale hydroélectrique, vers le lac aussi....
Un soir j'ai cependant fait une petite expérience d'anthropologie des sociétés modernes (c'est cela, oui...) en allant boire un verre à la terrasse d'un café qui semblait être le rendez-vous de tous les trappeurs du coin : musique à fond dans de petits hauts parleurs (ce qui faisait ressembler étrangement tous les morceaux à du Merzbow), casquettes, grandes bières et narration interminable des exploits sportifs et des aventures de la journée. Et un gars est venu me parler de Dieu et de je ne sais plus quelle secte. Le pied, quoi.
RIVIERE-AUX-RATS
GRAND-MERE
SHAWINIGAN
TROIS-RIVIERES
Me voilà donc pour la deuxième fois de passage à Trois-Rivière, le temps de me taper une broue (boire une bière) et de jaser (bavarder) avecun peintre Québecois trifluvien (= de Trois-Rivières, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?), dans un sympathique café-galerie.
Voici le B-A-BA du vocabulaire québecois de café :
Breuvage = boisson, chaude ou froide, non alcoolisée
Boisson = boisson alcoolisée uniquement
Liqueur = boisson gazeuse
Faut le savoir !
BERTHIERVILLE
MONTREAL
VALLEYFIELD
MONTREAL
OTTAWA / HULL
Quel contraste avec Tadoussac ! Ici on dort dans une prison ! Sérieusement, je ne vous naise pas ! (faire marcher) Une vraie prison désaffectée, avec cellules et barreaux ! Filles et garçons dans des étages séparés ! Tout le monde place des cadenas sur son casier (est-ce parce qu'on est dans une prison qu'on pense que tous les autres sont des criminels ?) Une ambiance mémorable...
* Musée Canadien de la Photographie Contemporaine
Un document Canadien dresse un véritable portrait du pays au cours des années 1940, 1950 et 1960 dans 120 photographies réalisées par les photographes canadiens les plus réputés. Donigan Cumming dans Musique de Barbier vous invite à explorer des thèmes tels que la santé et la maladie, l'espoir et la vulnérabilité, la réalité et la fiction.
* Musée des beaux-arts (???). qui présentait une exposition de Van Gogh, que j'ai d'ailleurs superbement ignoré, préférant visiter les salles dédiées à l'Art canadien du XXe siècle
Le nom de l'amitié
ne demeure que tant qu'il est commode; le pion, sur le damier, joue son rôle
en allant et venant. Tant que la fortune demeure, vous faites bon visage, les
amis; dès qu'elle est partie, vous voici le dos tourné et fuyant
honteusement.
La troupe joue le mime sur la scène; celui-ci fait le père, cet
autre le fils, celui-là s'appelle le riche. Mais dès que la dernière
page est retournée sur leur rôle, on voit revenir le vrai visage
et s'évanouir le visage d'emprunt. (Pétrone, Le Satyricon)
Voici aussi ici un extrait d'un journal estudiantin que j'y ai trouvé, concerné l'expatriation au Québec, les difficultés d'appréhender une autre culture pour un Européen
OTTAWA
MONTREAL
DORVAL
Me voilà donc dans l'avion pour le retour, un 747 de British Airways pour être précis. Lors de l'embarquement, les hauts-parleurs diffusent une musique de chambre guillerette à un volume indécent. Après quelques heures, je commence à soupçonner que les anglais d'être fabriqués à des dimensions nettement inférieures aux miennes, car je ne sais ni où ni comment mettre mes jambes. english pigdogs ! (cfr. The Quest for the Holy Graal)
LONDRES
La livre vaut 60 francs belges !!! A Montréal, un CD valait 15$ canadiens, ici, un CD vaut 15£, soit 2 à 3 fois plus !!! Ca me donne la nausée... je pense déjà à mon retour à Montréal ...
BRUXELLES
Je retrouve enfin l'air si pur (CaCO3) de mon village, cette nourriture à la saveur si typique (Dioxine - portrait robot ci dessous), l'eau cristalline (HNO3) de mon pays... Home sweet home...
et bien sûr, l'éclipse du siècle !!! (11 Août 1999)
Ne vous inquiétez pas, je ne profiterai pas du mot éclipse pour faire un bien lourd jeu de mot sur la fin de ce texte !
Remarque à l'intention du lecteur avide
Ô toi, lecteur
à la vue baissante, mais néanmoins courageux,
qui est arrivé jusqu'en bas de cette page (à moins que tu n'aies
savamment utilisé la touche PgDn),
sache, que comme dirait Ulysse 31 : "L'aventure continue",
car, dès Mars 2000, je suis revenu poser le pied sur cette terre francophile
pour en savoir plus : cliquez ici avec votre mulot.
Avez-vous
des suggestions, des commentaires,
voire des objections-votre-honneur ?
Vous pouvez alors
m'envoyer un e-mail !
et si vous êtes plutôt jolie, pourquoi pas une photo tant qu'on
y est ?
pour l'instant personne ne m'en a envoyée :(
NOTA BENE (oui, on peut écrire et comprendre ça d'une autre façon aussi...)
Bon, d'accord le texte est un peu
long et y a pas beaucoup de photos...
Alors : 1. J'ai plutôt réalisé cette page comme un aide-mémoire
personnel afin de me souvenir de ce que je suis allé voir et où
je suis allé le voir, pas en tant que dépliant publicitaire pour
la Belle Province. Je ne vous oblige pas à tout
lire - je ne vous ai d'ailleurs même certainement jamais rien demandé
du tout...
2. si vous voulez vraiment connaître le Québec, allez-y vous-même
! (paraît que les voyages forment la jeunesse)
3. bah.